François-Etienne participe brillamment à la campagne qui suit. Il est présent aux batailles d'Arcole et de Rivoli, au siège de Mantoue et au passage du Tagliamento, où il est blessé. Bonaparte l'envoie alors porter au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi puis le nomme général de brigade en 1797. Il continue à s'illustrer en Italie les années suivantes (combat de Nepi ou Civita Castellana le 5 décembre 1798, combat de Toscanella le 15, prise de Naples le 23 janvier 1799). Mais son fait d'armes le plus fameux, il le réalise le 14 juin 1800, à Marengo, en menant une charge déterminante pour l'issue de la bataille. Ce coup d'éclat lui vaut une promotion au grade de général de division.
Sa carrière se poursuit pendant l'Empire à Austerlitz, où il est blessé, puis dans l'armée du Portugal sous Jean-Andoche Junot en 1807 et en Espagne de 1808 à 1811. Elle subit alors un coup d'arrêt du fait des accusations de malversations diverses dont fait l'objet Kellermann. Sa mise à la retraite est prononcée. Kellermann reprend du service en 1813 et se distingue à nouveau à Lützen (2 mai 1813), Bautzen (20-21 mai), Dresde (26-27 août) où il mène une charge à la tête de la cavalerie polonaise, et enfin à Bar-sur-Aube (2 mars 1814). Il se rallie ensuite aux Bourbons. En 1815, il rejoint Napoléon durant les Cent-jours et participe à sa dernière charge de cavalerie lors de la bataille de Mont-Saint-Jean (dite aussi de Waterloo). Kellermann y récolte une nouvelle blessure. Louis XVIII punit sa défection en lui refusant tout emploi jusqu'en 1818.
Par la suite Kellermann obtient le droit de porter le titre de marquis puis duc de Valmy (à compter de la mort de son père en 1820) et de siéger à la chambre des pairs où il vote avec les libéraux. Il meurt le 2 juin 1835 à Paris d'une affection du foie et est enterré, avec son père, dans la 30ème division du cimetière du Père Lachaise.
* * * Le nom de Kellermann est inscrit sur la 21e colonne (pilier Sud) de l'arc de triomphe de l'Étoile.
François Étienne Kellermann naît le 4 août 1770 à Metz. Son père est le futur maréchal d'Empire et duc de Valmy, François Christophe Kellermann, alors simple capitaine-commandant.
Le jeune François-Etienne suit les traces de ce père en s'engageant dès l'âge de quinze ans. Il s'en éloigne de 1791 à 1793, période pendant laquelle il sert au sein de l'ambassade de France aux Etats-Unis mais le retrouve aussitôt à son retour. Le fils sert en effet d'aide de camp au père qui dirige alors le siège de Lyon, non sans heurts avec les représentants de la Convention. Arrêtés tous deux, ils retrouvent simultanément un commandement, en 1795, à l'armée d'Italie. Leur chemin se sépare alors, quand le père est remplacé par Napoléon Bonaparte alors que le fils reste en Italie.